Je peux savoir pourquoi tu me regardes me baigner ?

La voix du garçon résonna jusqu'à la forêt où était cachée Ordélia. Elle ne dit rien, elle se contenta de faire comme il lui avait ordonné. Elle sortit des arbres et s'arrêta au bord du lac. Elle le fixa d'un regard froid, comme toujours. Son visage pâle se reflétait sur la surface de l'eau. Elle devait être froide, mais la jeune fille ne put s'empêcher de plonger la main dedans. Elle déclara d'un topn froid:

-Qui es-tu?

[Déso', je dois quitter, si c'est pas suffisant je continurais après.]

Ordélia continuait de le fixer. Elle se contenta de répondre:

-Ordélia Muyaki.

Sa voix était un brin enroué, car elle n'avait presque pas parler depuis un an environ. Mais à quoi bon? Elle ne voulait pas engager la conversation sans avoir une bonne raison de le faire, d'ailleurs. Elle ne put tout de même s'empêcher de demander au garçon:

-Que fais-tu ici?

Elle, elle cherchait un voyageur pour lui prendre quelques bricoles. En attendant sa réponse, elle contempla le paysage. Il faisait assez beau, non sans qu'un petit vent froid traverse la grande forêt. Quel paysagesi différent du chateau où elle a été enfermé pendant toute son enfance...

Ordélia se gifla intérieusement, malgré le fait qu'elle n'en avait pas besoin. Elle était un peu débile de poser cette question. Elle posa ses doigts fins sur son manteau rouge, pour se passer de les balancer sans conviction dans les airs.

Ordélia lui répondit simplement:

-Je cherche quelqu'un, simplement. Je ne sais pas qui, c'est juste pour lui voler deux trois trucs et repartir.

Elle avait dit ça aussi normalement que si elle avai énoncé une recette de cuisine. Ses yeux vagues ne se posèrent sur rien, ils restaient perdus dans le vague, droit devant elle. Comme une petite fille, elle commença à jouer avec ses mèches de cheveux. Elle effleura sa dague aiguisée, qui la coupa légèrement. Le silence était comme un lit pour elle et elle ne put s'empêcher de le faire durer en se taisant.

Kirua déclara, un brin amusé:

Ordélia le fixa. De quoi il se mélait, lui? Si elle en gardaient sur elle, des couteaux, c'est pour se défendre, tiens! Il recula pour fouiller dans ses affaires. La jeune fille le regarda faire sans rien dire. Il se rapprocha et lui banda la main. Essayant de refuser, elle agita la main mais il la retint. *Il me broit la main, là...* Il s'écarta et la jeune fille put voir qu'un mini bandage entourait son doigt blessé. Elle dit:

-Merci, c'est gentil...

Elle recula un peu. Que dire, après l'avoir remercié? Hum... Elle préféra ne rien dire. Autant le laisser dire ce qu'il voulait et répondre à ses questions.

Elle murmura un remerciement avant de baisser les yeux. Kirua sourit. Elle était sincère, il en était persuadé. Néanmoins, elle semblait cacher beaucoup de choses. Elle semblait froide comme un mur. On ne pourrait jamais rien savoir d'elle. Seulement ce qu'elle s'autorisait à transmettre. Rien de trop personnelle. Le calme toujours autour de son esprit. En train d'examiner ses adversaires ou ses amis. Il demanda calmement :

- Tu es une voleuse ?

Sa question pouvait paraître bête vu qu'elle lui avait dit qu'elle voulait voler quelqu'un, mais Kirua se doutait qu'elle dise tout. Son instinct lui souffler que son rang était tout autre...

(désolé c'est court -.-')

(pardon pour le retard -_-]

Ordélia releva la tête. Il semblait se dire que sa question n'avait aucun sens, mais il avait tort. La jeune fille ne voudrait pas du tout aller avec ses idiots de voleurs. Elle préférait rester libre. Enfin, libre était un grand mot. Toujours traquée. Mais ce n'était pas véritablement elle qu'ils cherchaient. C'était celle qui se faisait appeller Echo.

Un jour, alors qu'elle était encore plus dans le besoin que d'habitude, elle s'était réfugiée dans une auberge. Elle ne parlait pas, ne disait que le nécéssaire. Alors les gens l'appellait "Echo". Alors un jour, elle finit par piller l'auberge avant de repartir en faisant bruler le dit batîment. Et les personnes présentes avaient dit: "C'est Echo, c'est Echo, celle qui ne parle pas!"

Donc elle était connue sous le nom de Echo. C'était simple.



Ordélia répondit donc au garçon:

-Echo, ça te dit quelque chose?

Ordélia hocha la tête. Elle pensa tout balancer à Kirua sans se soucier des conséquences, mais ce ne saurait être amusant. Elle continua donc:

"Il était une fois une jeune fille qui traversait le pays. Elle s'arrêtait à chaque village et à chaque fois qu'elle en repartait, un malheur tuait la plupart des villageois."

Elle s'arrêta un instant et ferma les yeux. Cela lui évoquait des souvenirs plus que désagréables.

"Un jour, la jeune fille pénétra dans un village et se dirigea vers l'auberge, conciente de ne pas faire de bêtise."

"Elle ne voulait pas discuter avec des gens aussi barbares, donc elle ne dit que le nécéssaire. L'aubergiste finit par la surnommer Echo."

"Puis elle dût partir de ce village. Mais avant, elle pilla à elle seule l'auberge, se mesurant à toutes les personnes présentes. Puis elle fit brûler le batiment miséreux et le village par la suite. Les villageois crièrent: "C'est Echo, Echo, celle qui ne parle pas!" Et au lieu de fuir, il continuèrent de hurler leur ressentiment pour la fille et brûlèrent..."

Quand elle eut fini, elle fixa de ses yeux de sang Kirua sans dire un mot.

-Je suis Echo.

-Du coup, ma petite Echo, tu dois avoir pas mal d'ennemis dis-moi ? Tu arrives à te débrouiller toute seule ?

-C'est Echo tout court, répondit Ordélia du tac au tac.

Elle était habituée à ce qu'on lui agrandisse son "nom" d'une façon ou d'une autre. Mais de là à l'appeler Ma petite Echo, il en fallait du plomb dans la tête. Elle attendit un peu pour se remémorer le sens de sa question et de bien lui faire entrer l'information dans la tête.

-Oui j'ai assez d'ennemis, mais je me débrouille, merci.

Elle eut une illumination soudaine et recula vers la forêt. Elle demanda au blondinet:

-Ne me dis pas que tu appartiens à la confrérie?

Elle était prête à fuir à toute jambe dans la forêt. Oui, tout était limpide comme de l'eau de roche maintenant. Il s'apprêtait à rentrer à la base de la Confrérie, il s'était arrêté et était tombé sur Ordélia. La jeune fille était prise la main dans le sac, comme on dit.